La situation peut être évitée par la prise en compte de quelques précautions
Cela peut paraît paradoxal, et pourtant, dans de plus en plus de bâtiments, la surchauffe est un vrai problème, même en hiver.
L’évolution des règlementations et des habitudes de construction a conduit à cette situation paradoxale, qui peut toutefois être évitée par la prise en compte de quelques précautions.
Des procédures bien rodées
Vous vous en souvenez peut-être, en 2008, on a commencé à entendre parler des calculs des performances énergétiques des biens en imposant des niveaux d’isolant de plus en plus performants, puis en s’intéressant aux systèmes de chauffage, de production d’eau chaude sanitaire, et de ventilation.
En parallèle, se sont développés les standards passifs qui limitent les besoins nets en énergie à 15 kWh.m2 et par an. Dans les logiciels de vérification des deux procédures (la première est obligatoire, la seconde est volontaire), un critère de surchauffe est pris en compte.
Et pourtant…
Malheureusement, de nombreux bâtiments passifs ou très basses énergies subissent des phénomènes de surchauffe pour deux raisons : soit les apports intérieurs ont été sous-estimés (nombre d’occupants, activités…), soit les apports externes sont très importants et ne parviennent pas à être évacués tant l’isolant de la construction est important.
C’est généralement le cas dans les constructions qui présentent de grandes baies vitrées entre le sud-est et le sud-ouest pour lesquelles des protections solaires ont été mises en place pour l’été, mais qui laissent passer une quantité importante d’énergie solaire lorsque le soleil est plus bas à l’entre-saison ou en hiver.
Contre la surchauffe, limiter les apports
Qu’ils soient internes ou externes, les apports de chaleurs sont à limiter au strict nécessaire en cas risque de surchauffe.
Il serait dommage de ne pas profiter de la chaleur gratuite du soleil, comme il serait tout aussi dommage de devoir prévoir un système de climatisation, fortement énergivore, dans des nouveaux bâtiments.
Prévoyez donc des protections solaires fixes pour la période estivale et des stores ou volets extérieurs pour l’hiver ou les entre-saisons.
Il existe également des vitrages à contrôle solaire qui laissent passer différemment la chaleur en fonction des saisons, selon l’inclinaison du soleil.
Et évacuer les surplus
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Et si des apports trop importants étaient constatés, il faudra pouvoir en évacuer l’excédent, ce qui nécessite un système de ventilation de type ventilation mécanique contrôlée qui permettra d’être mise sur un mode plus intensif lorsque des phénomènes de surchauffe se présenteront.
Lors de la conception de bâtiments bien isolés, ne perdez pas de vue que les différents logiciels de certification sont basés sur des hypothèses de calcul qui ne doivent pas faire oublier le bon sens et qui ne garantissent pas le confort d’occupation du bien, mais uniquement l’obtention d’un résultat théorique sur base de ces hypothèses de calcul !
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