Comment gérer notre consommation énergétique?
Même si le soleil nous a accompagnés durant presque tout le mois de septembre, les températures commencent à redescendre petit à petit ; Le mercure peine à remonter le matin et les journées raccourcissent progressivement. Finies les longues soirées de clarté ! Finie aussi l’apparente insouciance énergétique de l’été durant lequel la chaudière était à l’arrêt et le compteur électrique tournait au ralenti ou, pour certains, encore à l’envers !
Le moment est venu de s’interroger quant à la manière de gérer notre consommation énergétique dans les mois qui viennent afin de réduire tant que possible l’impact sur notre portefeuille, mais également l’impact sur notre environnement. Des mesures, tant techniques que de bon sens, feront ressentir leurs conséquences dans ces deux domaines.
Réguler au mieux
Il est sans doute trop tard que pour changer de système de chauffe vu les délais actuels de livraison des éléments de construction, de plusieurs mois à parfois un an. Toutefois, il est important de bien comprendre comment fonctionne votre système de chauffage pour l’utiliser au maximum de son rendement.
Chaque système de chauffage est pourvu d’organes de gestion destinés à assurer votre confort au moment où vous en avez besoin ; il peut s’agir de thermostats d’ambiance, de vannes thermostatiques, d’horloges paramétrables de fonctionnement.
Il y a donc deux éléments sur lesquels vous avez une possibilité de travailler : votre confort et les moments où vous en avez besoin. Concernant votre confort, vous seriez étonnés de constater comme il est possible de s’adapter à quelques degrés de moins, même si rien que l’idée vous donne des frissons. Quant aux moments où vous en avez besoin, cela dépend de vos habitudes de vie et de l’occupation du bien aux différentes journées de la semaine.
Il est donc primordial, pour limiter votre consommation, de maitriser ces deux paramètres. Si votre installation n’est pas équipée d’un système permettant de contrôler et réguler ces deux paramètres, appelez d’urgence un professionnel pour le faire adapter, si c’est encore possible !
De nos jours, de plus en plus de systèmes peuvent être commandés via votre smartphone et une interface du fabricant. Pensez à mettre vos applications à jour.
Les systèmes d’appoints toujours intéressants ?
De plus en plus de constructions présentent des systèmes de chauffage mixtes avec des appoints destinés à mettre en fonctionnement le chauffage central le plus tard possible.
Il est vrai que de tels systèmes (poêles, cassettes…) réduisent la consommation de l’énergie principale. Toutefois, ils ont également un coût pour faire fonctionner l’appoint, tout comme les voitures hybrides, qui consomment moins de carburant, mais qui nécessitent un apport en électricité.
Le bilan tant financier qu’écologique va dépendre de la manière dont l’énergie d’appoint est produite et à quel coût. Le bilan écologique et économique sera sans doute différent.
Outre les conseils théoriques, soyez pratique !
Il n’est certainement pas utile de chauffer la totalité de votre bien toute la journée à 21°C ou même à 20°C. De manière empirique, on estime qu’une baisse de 1°C de température intérieure correspond à 3% d’économie.
La question qui se pose souvent est de savoir s’il vaut mieux chauffer en permanence ou par intermittence. La réponse à cette question est extrêmement complexe et va dépendre de nombreux paramètres dont notamment l’inertie de votre construction (est-elle constituée ou non de matériaux permettant d’emmagasiner la chaleur ou au contraire, se refroidit-elle et se réchauffe-t-elle vite ?).
Si vous souhaitez vérifier l’impact de votre programmation et des modifications que vous expérimentez sur votre consommation pour trouver le réglage qui correspond le mieux à vos besoins, il n’y a qu’une solution : en tester plusieurs et relever régulièrement vos compteurs pour vérifier si vos tests sont efficaces et font diminuer votre consommation, ou si au contraire, ils vont dans un sens opposé.
N’oubliez pas de pondérer les résultats lus aux compteurs par une estimation des écarts de températures entre l’intérieur et l’extérieur : la consommation ne sera pas la même s’il fait 15°C en extérieur ou s’il en fait –10°C.
Soyez inventifs…
Souvenez-vous, lorsque vous visitiez un château fort ou des maisons moyenâgeuses, il n’est pas rare d’y trouver un grand foyer dans la cuisine avec des bancs intégrés dans l’âtre. On vous aura certainement expliqué qu’à cette époque, en hiver, toute l’activité et la vie de la maison se passaient dans la cuisine qui était chauffée par l’unique foyer de l’habitation.
Sans vouloir en revenir à des techniques sorties d’un autre âge, pourquoi ne pas s’en inspirer ? Est-il absolument nécessaire de chauffer la totalité des pièces de vie ? De nombreuses personnes ne chauffent déjà plus les chambres de leur maison ; c’est déjà un début pour réduire la facture. Pourquoi ne pas tenter de cloisonner les espaces les uns par rapport aux autres et de ne plus tous les utiliser pendant les périodes les plus froides ?
Ne faut-il pas à l’avenir, prévoir des pièces plus isolées au sein de nos habitations et ne plus voir celle-ci comme une seule entité à chauffer, ce qui réduirait la consommation globale sans réduire le confort des occupants ?
… tout en restant prudent.
Quelles que soient les mesures que vous essayez de mettre en œuvre, il n’est pas non plus nécessaire de jouer aux apprentis sorciers et vous rendre malades. Le principal risque lié à des modifications quant à la manière de chauffer un bien réside dans la création de phénomènes de condensation sur les points froids et de développement de moisissures.
Il conviendra donc d’y être attentif et de ventiler suffisamment les parties de construction concernées, sans pour autant provoquer des entrées excessives d’air froid dans la construction qui mettrait à mal votre confort et les économies escomptées.
L’équilibre n’est donc pas facile à trouver et va dépendre des occupants et de leurs sensibilités et attentes en termes de confort, ainsi que des caractéristiques hygrothermiques du bien en question. Chaque personne et chaque construction étant différente, il n’y a donc pas de recette miracle pour tenter de réduire votre consommation, tant économiquement qu’écologiquement. À vous de tester pour voir jusqu’où vous être prêts à aller !
En raisonnant de la sortie, de notre expérience, la facture de gaz est passée de 800 à 250 m3 de gaz sans augmenter la consommation électrique et sans autre appoint ! L’automne pointant son nez, à vous de jouer !
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