Lorsque les systèmes de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire sont définis
Obligatoire pour les nouvelles constructions en 2015, le passif est aux portes de la Capitale.
À ces mots, les Bruxellois tremblent-ils ?
Plus que les Wallons pour lesquels un répit de deux ans complémentaires semble accordé.
Durant ce délai, il peut s’en passer des modifications législatives…
Le passif n’induit toutefois que peu d’inquiétude en Flandre : le Nord du pays continuera à renforcer chaque année ses exigences sans pour autant parler de passif : E60 en 2015, E50 en 2016, E40 en 2018, E35 en 2020… Chaque année une évaluation des mesures en cours est prévue.
Il va donc falloir être proactif dans les années à venir. Certains s’en réjouissent, d’autres s’en inquiètent…
Les 4 indicateurs de base
Pour obtenir le label passif, 4 indicateurs principaux doivent être étudiés : les besoins nets en chauffage, l’indice de surchauffe, la consommation théoriqueen énergie primaire et le renouvellement d‘air.
1. Les besoins nets different de votre consommation
Le premier critère correspond aux besoins nets pour le chauffage, c’est-à-dire, la quantité de chaleur nécessaire pour obtenir une température définie à l’intérieur du logement.
Ces besoins sont quantifiés en kWh/m² de planchers chauffés par an. Pour obtenir le label passif, ils doivent être inférieurs ou égaux à 15 kWh/m2.an. Ce critère, calculé par le logiciel PHPP, ne tient pas compte du système de chauffage qui fournira cette chaleur avec un certain rendement.
2. Evitez la consommation fictive de refroidissement
Pour minimiser ces besoins, il est logique d’optimiser l’isolation et de maximiser les gains solaires. Poussée à l’extrême, cette démarche risque de provoquer des surchauffes en été à l’intérieur de la construction.
Diverses mesures constructives permettent d‘éviter ce phénomène sans pour autant poser declimatisation. Une fois ces mesures mises en oeuvre, la température théorique intérieure d’un bâtiment passif ne pourra être supérieure à 25°C pendant 5% de l’année.
3. Une consommation theorique pour la planete, s.v.p. !
Lorsque les systèmes de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire sont définis, ces besoins nets sont convertis en consommation d’énergieprimaire, c’est-à-dire en énergie extraite à la planète. Dans une construction passive bruxelloise, ce niveau de consommation théorique E devra être inférieur ou égal à 45 kWh/m2.
Il ne tient toutefois pas compte de l’éclairage et des électroménagers.
Cette consommation E est calculée en énergie primaire, c’est-à-dire en tenant compte du rendement de production pour extraire l’énergie à la planète.
L’électricité par exemple est produite en Belgique avec un rendement moyen de 40 à 55 %. 1 kWh lu au compteur équivaut à 2,5 kWh extraits à la planète.
4. Renouvellement d’air, debit de fuite ou permeabilite a l’air ?
Le dernier critère passif qualifie le taux de renouvellement de l’air de la construction n50 exprimé en vol/h.
Il doit être inférieur ou égal à 0.6 Vol/h. Cette valeur est calculée pour une différence de pression de 50 Pa selon la NBN EN 13829.
Il ne doit pas être confondu avec le V50 qui exprime le débit de fuite au travers de l’enveloppe du bâtiment exprimé en m3/h et le v50 représentant laperméabilité à l’air de l’enveloppe exprimé en m3/(h.m2). Cette dernière valeur étant utilisée pour les calculs PEB.
Sur base de ces 4 critères, il est possible de certifier un bâtiment passif. Pour les Bruxellois, pas de panique, si la configuration de votre bâtiment est défavorable et ne permet pas de répondre à ceux-ci, des critères assouplis ont été définis.
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