L’aspect ventilation à ne pas négliger
Si les normes PEB sont bien connues pour cibler les constructions neuves, il ne faudrait pas oublier que plusieurs volets de celles-ci concernent les rénovations qu’elles soient simples, lourdes ou assimilées à du neuf.
Ces catégories de travaux comprennent également les extensions de bâtiment soumises à un permis d’urbanisme.
Les terrains étant de moins en moins nombreux, ces travaux d’agrandissement ou d’adaptation de bâtiments sont de plus en plus fréquemment envisagés.
Une cohérence d’ensemble nécessaire
Si c’est votre cas, plusieurs questions devront être abordées avec votre auteur de projet. La première concerne les performances à atteindre pour cet agrandissement au regard des performances du bâtiment existant.
Est-il cohérent de prévoir une extension de type passive alors que la maison attenante date de 1900 et présente des murs de 30 cm en briques non isolés ?
D’un point de vue légal
D’un point de vue légal, pour ces différents types de travaux vous devrez au minimum respecter les valeurs d’isolation pour les nouvelles parois (sols, murs, châssis, plafonds…).
Si votre projet revêt une certaine importance (variant selon les Régions), vous devrez également obtenir un coefficient d’isolation K maximal pour l’ensemble, construction existante comprise.
Les architectes ou les responsables/conseillers /rapporteurs PEB peuvent vous renseigner à ce sujet.
Lorsque des changements de châssis sont envisagés, les législations des différentes régions vous imposent de prévoir des systèmes de ventilationconformes à la norme en vigueur.
Pour les extensions, non assimilées à des constructions neuves, aucune imposition légale en terme d’étanchéité à l’air ne sera imposée.
Ce n’est pas pour autant qu’il faudra négliger cet aspect. Lors de choix constructifs y relatifs, le retour sur investissement peut-être calculé, mais est à considérer avec prudence et après une étude sérieusement réalisée par l’auteur de projet sur base de vos consommations réelles, en collaboration éventuelle avec un responsable (Région wallonne), un conseillé (Région bruxelloise) ou un rapporteur (Région flamande) en performances énergétiques.
Outre ces aspects purement légaux et contraignants, si vous envisagez une extension de votre construction, c’est le moment idéal pour avoir une vue d’ensemble sur la totalité de celle-ci.
Peut-être est-ce le moment de réaliser un audit énergétique ?
Celui-ci passera à la loupe l’isolation, le chauffage, la production d’eau chaude sanitaire, la ventilation et l’utilisation possible d’énergies renouvelables.
En Région wallonne, il vous fera un ou deux scénarios d’amélioration en tenant compte de votre projet d’extension.
L’aspect ventilation à ne pas négliger
A ce sujet, outre l’aspect légal, plusieurs questions peuvent se poser :
- Quelle ventilation allez-vous mettre en oeuvre si aucun système n’est présent dans l’habitation existante ?
- Comment compléter le système existant pour qu’il devienne conforme à la norme de ventilation, la NBN D 50-001 ?
- Allez-vous privilégier des aérateurs dans les locaux secs par les châssis ou par les murs ?
- Ne profiteriez-vous pas qu’un électricien est sur place pour placer des extracteurs sur détecteur de présence et d’hygrométrie dans les locaux humides ?
- Ou alors, allez-vous opter pour un système complètement mécanique de type système D avec récupération de chaleur, qui nécessitera sans doute des modifications dans l’habitation existante.
L’installation de chauffage à étendre ou à modifier
Dans tous les cas, il vous faudra également aborder la problématique du système de chauffage : l’extension prévue sera-t-elle autonome ou couplée au système existant ?
Le système de chauffage actuel est-il suffisamment puissant pour assurer également les besoins de l’extension ?
Normalement les besoins engendrés par l’extension devraient être minimes étant donné qu’elle doit être isolée de manière importante.
Et le budget, alors ?
Une fois n’est pas coutume, parlons budget… N’oubliez pas qu’une extension coûtera toujours plus cher au mètre carré qu’une construction neuve.
Des adaptations et des raccords sur la partie existante sont à prévoir.
Si les travaux sont réalisés à l’arrière d’une maison mitoyenne, les ouvriers devront sans doute traverser l’habitation pour accéder au chantier et y livrer les matériaux.
Autant de contraintes de chantier, qui augmenteront indubitablement le prix au mètre carré de l’extension.
Et malheureusement, plus l’extension sera petite, plus son coût au mètre carré sera élevé.
De nos jours, le nombre d’extensions et de rénovations est plus important que les constructions neuves.
Ce secteur de la construction mérite donc autant d’attention, si ce n’est plus !
Il nécessitera les conseils de professionnels avisés maîtrisant ces aspects du projet et habitués à ce type de projet.
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