L’étanchéité à l’air, en évolution permanente

Il y a environ 10 ans que les calculs PEB (Performances Énergétiques des Bâtiments) ont été mis en application. Dans ceux-ci, occupant une place de choix depuis 4 à 5 ans, l’étanchéité à l’air ne cesse de faire couler de l’encre, provoquer des mini-tornades et susciter les débats.

  • 8 avril 2019
  • 4 min
étanchéité à l'air bâtiment PEB

L’étanchéité à l’air ne cesse de faire couler de l’encre.

Il y a environ 10 ans que les calculs PEB (Performances Énergétiques des Bâtiments) ont été mis en application. Dans ceux-ci, occupant une place de choix depuis 4 à 5 ans, l’étanchéité à l’air ne cesse de faire couler de l’encre, provoquer des mini-tornades et susciter les débats.

Qu’est-ce que l’étanchéité à l’air d’un bâtiment ?

L’étanchéité à l’air d’un bâtiment est caractérisée par différents indicateurs, qu’il s’agisse de bâtiments certifiés passifs (n50) ou de bâtiments répondant aux normes légales (v50).

  • Le n50 exprime le taux de renouvellement d’air en volume par heure pour une différence de pression de 50 Pa.
  • Le V50 est exprimé en m3/h. Il s’agit du débit de fuite pour une différence de pression de 50 Pa entre l’intérieur et l’extérieur.
  • Le v50 exprime le débit de fuite d’une construction (le volume d’air qui s’échappe par les défauts d’étanchéité du bâtiment en une heure) en m3 par heure et par m2 de construction pour une différence de pression de 50 Pa entre l’intérieur et l’extérieur.

Dans tous les cas, ces indicateurs vont caractériser les fuites d’air du bâtiment. Une bonne étanchéité à l’air va nécessiter un soin important au niveau de la mise en oeuvre.

Pas que des tapes…

La première image qui vient à l’esprit quand on évoque l’étanchéité à l’air est la pose de tapes sur les jonctions des pare-vapeurs. Certes, il s’agit d’éléments importants, mais ce ne sont pas les seuls.

Pour une habitation en maçonnerie, la qualité des plafonnages, les jonctions entre les chapes et les dalles sont des éléments primordiaux en termes d’étanchéité à l’air.

Pour tous les types de construction, les raccords entre les châssis et les gros-oeuvres constituent des points d’attention à ne pas négliger. Aujourd’hui, la pose, selon les règles de l’art, de bavettes d’étanchéité à l’air à cette jonction est primordiale.

Le Centre Technique et Scientifique de la Construction a, à ce sujet, édité une série de recommandations pour réaliser les jonctions entre les différents types de parois.

Une coordination nécessaire

Vous l’aurez compris au travers des quelques exemples, l’étanchéité à l’air n’est pas tant le résultat d’une mise en oeuvre soignée par quelques corps de métier que le fruit d’une bonne coordination entre eux et d’un chantier organisé et propre (sans quoi, les tapes ne feront pas leur effet). La bonne coordination reposera soit sur les épaules de l’entreprise générale soit sur celles de l’architecte. De plus, cette étanchéité devra être étudiée en parallèle de la ventilation et du niveau global d’isolation. Négliger ces facteurs rendrait le bâtiment invivable.

Faites appel à des professionnels compétents auxquels vous pourrez déléguer cette coordination afin d’obtenir un bâtiment performant aux yeux de la PEB, étanche à l’air et sein en termes d’utilisation.

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