Le calcul d’un niveau d’isolation thermique peut être réalisé de manière théorique et est rendu légalement obligatoire par les législations PEB
Nos constructions et nos rénovations doivent répondre simultanément à de nombreux critères : être durables (répondre à nos besoins sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs), tendre vers le NZEB (construction presque zéro énergie), assurer la sécurité des biens et des personnes, répondre aux normes acoustiques, rentrer dans les budgets définis…
De vrais défis pour les concepteurs et les entreprises de construction aujourd’hui. Attardons-nous sur deux de ces défis : l’isolation acoustique et l’isolation thermique.
Isoler thermiquement : un maximum d’air dans l’isolant et un peu de masse
Pour isoler thermiquement, il faut non seulement un bon isolant (contenant un maximum d’air et non sensible à l’humidité), mais également de la masse pour éviter que les constructions ne se refroidissent ou ne se réchauffent trop vite.
Le calcul d’un niveau d’isolation thermique peut être réalisé de manière théorique et est rendu légalement obligatoire par les législations PEB.
Lors de ce calcul, une rupture ponctuelle de la couche isolante (n? »ud constructif) aura un impact réduit qu’il est possible de quantifier.
Isoler acoustiquement : de la masse ou un complexe masse-ressort-masse
Le raisonnement est très différent en acoustique où l’affaiblissement d’une paroi va dépendre de sa masse et/ou de sa composition.
En simplifiant, soit la paroi doit être très massive, soit elle doit être composée d’une partie massive, d’un complexe de désolidarisation absorbant appelé ressort et d’une nouvelle couche massive. Il existe plusieurs normes traitant de ce sujet.
Elles ne sont pas rendues obligatoires. Il est donc possible, contractuellement, d’y déroger.
Contrairement aux principes thermiques, une rupture ponctuelle de l’isolant en acoustique peut annuler tous les efforts réalisés sur le reste des parois.
Il est extrêmement difficile de calculer de manière théorique l’acoustique d’un local. Si le résultat souhaité n’est pas obtenu, des mesures correctives seront généralement mises en oeuvre sur place, jusqu’à obtention du résultat souhaité.
Qu’il s’agisse d’une habitation unifamiliale, d’un ensemble de bureaux ou d’un projet de plus grande ampleur, une concertation préalable de tous les acteurs (entrepreneurs, architectes, bureaux d’étude et maîtres de l’ouvrage) sera nécessaire afin de déterminer les performances à atteindre et la manière de les obtenir en tenant compte de la différence même de conception des deux grands principes thermiques et acoustiques énoncés ci-dessus.
Ce défi sera d’autant plus difficile (mais pas impossible) à relever pour les maisons en ossature bois ou en bois massif pour lesquels le principe de masse n’est pas inhérent au type de construction.
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