DES PARE-VAPEURS DE PLUS EN PLUS COMPLEXES À POSER
Isolation de toiture les techniques continuent d’évoluer
Nul ne le conteste plus, l’isolation d’une toiture doit rester une priorité dans le cas d’une rénovation ou d’une construction neuve.
Elle est loin, l’époque à laquelle l’isolation des toitures se résumait à poser un matelas de 6 cm à 8 cm d’épaisseur entre des chevrons.
Depuis le durcissement des normes PEB, des termes tels qu’« isolation SARKING », « doublage suspendu » ou « pare/freine-vapeur intelligent », ont fait leur apparition sur le marché.
Si plus personne ne nie l’importance d’isoler correctement la toiture d’un bâtiment, force est de constater que de nombreux particuliers et même certains professionnels se perdent dans le dédale des solutions à mettre en oeuvre.
Une épaisseur en constante évolution
La première évolution constatée ces dernières années consiste en l’augmentation de l’épaisseur d’isolant.
Celui-ci doit être posé pour répondre aux normes actuelles de performances énergétiques des bâtiments.
Lors de l’introduction d’une demande de permis d’urbanisme, il est nécessaire de mettre en oeuvre une épaisseur d’isolant variant entre 14 cm (si l’isolation est continue) et 23 cm (si l’isolation est interrompue par des bois de toiture).
Pour des travaux de rénovation ne nécessitant pas de permis, il serait logique de garder ces mêmes valeurs de référence.
En construction neuve, cette augmentation de l’épaisseur induit « simplement » de surdimensionner la section des bois de toiture ou de conserver des bois de 15 cm ou de 18 cm de haut et les combiner avec une isolation sarking ou une isolation suspendue en intérieur.
En rénovation, l’application de ces épaisseurs est plus complexe et nécessite un diagnostic préalable des éléments mis en oeuvre.
Le sarking : une isolation continue
La technique de l’isolation dite « sarking » consiste à poser une isolation continue et généralement rigide, sur les bois de toiture.
Elle s’utilise lorsque ces bois doivent rester apparents en intérieur ou en complément par l’extérieur de l’isolation entre chevrons.
L’isolation utilisée se présente sous forme de panneaux rigides, de préférence à emboîtements.
Ces panneaux peuvent parfois faire office de sous-toiture sauf lorsque des percements ou des jonctions plus compliquées sont à réaliser.
L’avantage de ce système d’isolation résulte de la continuité des panneaux, qui ne sont pas interrompus par les bois de toiture.
L’isolation suspendue intérieure : au plus léger !
Essentiellement utilisée en rénovation afin de limiter les charges nouvellement appliquées à la toiture, cette technique consiste à suspendre, aux bois de toiture, des tiges légères sur lesquelles viendra se fixer la structure de la finition.
Actuellement, ces suspentes permettent d’ajouter jusqu’à 24 cm d’isolant sous le chevronnage qu’il est également conseillé de remplir d’isolants. Cette technique peut se résumer ainsi : un maximum d’isolant pour un minimum de poids.
Des pare-vapeurs de plus en plus complexes à poser
Les techniques de fabrication et de pose des pare-vapeurs ou des freine-vapeurs ont fortement évolué depuis 5 à 10 ans.
Pour mémoire, ceux-ci assurent l’étanchéité à l’air de la toiture.
Or, ce critère d’étanchéité à l’air va prendre une importance de plus en plus grande dans les calculs de performances énergétiques des bâtiments.
Dans un avenir proche, un blowerdoor test sera nécessaire pour toutes les constructions neuves.
Les jonctions des différents éléments entre eux, ainsi qu’aux parois adjacentes de la construction, vont donc devoir être traitées avec le plus grand soin : pose de tape et/ou de mastics spéciaux.
Un minimum de trous devra être percé lors de la fixation de ces membranes. Certains fabricants ont d’ores et déjà développé des techniques de fixation temporaire des parevapeurs à l’aide de scratchs sur les bois de toiture, afin de ne pas percer le pare/freine-vapeur avec des agrafes avant la pose du support de finition.
Le cas particulier de la rénovation
Avant d’envisager la rénovation et l’isolation d’une toiture existante, différents points doivent être contrôlés :
- La structure de la toiture est-elle en bon état ? Est-elle capable de reprendre les nouvelles charges induites par les éléments qui vont être posés ?
- Une sous-toiture est-elle présente et est-elle apte à répondre à ses fonctions ?
- Quelle est la hauteur disponible pour isoler entre les bois de toiture ?
La réponse à ces questions va induire des techniques de rénovation différentes. L’aide de professionnels compétents s’avère souvent bien utile.
Les innovations dans le domaine de l’isolation de la toiture sont donc directement proportionnelles à l’évolution des exigences PEB.
Venez les découvrir au salon et rencontrer les exposants qui vous présenteront leurs dernières nouveautés en la matière.
En ressortant, vous ne pourrez plus confondre une sous-toiture et un pare-vapeur.
PARE-VAPEUR ET SOUS-TOITURE
Le pare-vapeur et la sous-toiture sont encore fréquemment confondus. Or leur distinction est fondamentale lors de la rénovation ou de la construction d’une toiture isolée.
La sous-toiture se place du côté extérieur de l’isolant.
Elle assure l’étanchéité temporaire à l’eau de la toiture, ainsi que l’étanchéité aux vents pour éviter des effets de convection d’air frais au sein de l’isolant.
La présence d’une sous-toiture est une condition sine qua non à l’isolation d’une toiture existante. Il n’existe pas actuellement de solution offrant les garanties nécessaires pour poser une sous-toiture par l’intérieur.
Le pare-vapeur (ou freine-vapeur) se place du côté intérieur de l’isolant. Il assure l’étanchéité à l’air de la construction et il est nécessaire pour éviter des phénomènes de condensation au sein de l’isolant ou en sous-face de la sous-toiture.
Lors de la composition d’une toiture, les éléments devront être de plus en plus perméables à la vapeur au fur et à mesure que l’on se rapproche de l’extérieur. La sous-toiture sera donc plus perméable à la vapeur que le pare-vapeur.
Découvrez d’autres articles ou actualités :
3 bons réflexes en cas de canicule
Un peu d’inertie ferait le plus grand bien !
Une pompe à chaleur, toujours une bonne idée ?