Polyuréthane et polyisocyanurate, le PIR est à venir ?
De tous les isolants présents sur le marché, les mousses à base de polyuréthane (PUR) et de polyisocyanurate (PIR) présentent les meilleures valeurs de conduction (Lambda). Celles-ci sont comprises entre 0,021 W/mK et 0,027 W/mK. Ce qui signifie concrètement que pour obtenir une même résistance thermique, leur épaisseur sera inférieure de 25 % à 40 % par rapport à la plupart des autres isolants présents sur le marché.
Pour de nombreuses applications
Les mousses de PUR/PIR ont été développées pour être posées en toiture (par l’intérieur ou par l’extérieur), en façade (murs creux, enduits ou recouverts d’un bardage) ou encore sous les dalles de sol. En bref, sur presque toutes les parois de nos constructions. Ces isolants, de couleur jaune, se présentent sous forme de panneaux ou de mousses à projeter sur place. Malgré leurs performances thermiques, deux dangers aujourd’hui menacent les isolants en PUR/PIR et les chantiers en cours pour lesquels ils sont prescrits.
Une pénurie annoncée
Depuis quelques semaines, force est de constater qu’il devient difficile pour les entreprises de se fournir en isolants PUR/PIR. Les délais pour s’en procurer s’allongent et se comptent en mois. Certains chantiers, pour lesquels les entrepreneurs n’ont pas de stocks propres, pourraient se retrouver à l’arrêt durant des semaines ou des mois. En effet, la molécule à la base de la fabrication de ses panneaux (le Methylene diphenyl diisocyanate – MDI) a connu des problèmes de fabrication ne permettant plus aux usines de fabrication de suivre le rythme de production nécessaire pour répondre à la demande.
Une flambée des prix
Loi de l’offre et de la demande impose, les prix de ces isolants sont aujourd’hui à la hausse. Les entrepreneurs commencent à émettre des réserves dans leur devis à ce sujet, ne souhaitant pas s’engager à long terme quant à un prix dont l’évolution est incertaine. Sur les deux derniers mois, ces prix ont augmenté de près de 25 %. Certains évaluent l’augmentation à 70 % en un an. Dans ce contexte, il devient très difficile pour les maîtres de l’ouvrage et les prescripteurs de se tourner l’esprit tranquille vers ces produits. Pour les projets en cours, lorsque l’entrepreneur ne possède pas les stocks suffisants, changer de type d’isolant reviendrait à modifier les épaisseurs des murs pour obtenir les mêmes qualités isolantes.
Autant de contraintes techniques qui ne peuvent s’improviser ! La situation actuelle autour du PUR/PIR est peut-être une aubaine pour les producteurs d’isolants « bio », mais dans un premier temps, pas pour les portefeuilles des maîtres de l’ouvrage ni pour la sérénité des entrepreneurs et des concepteurs. À suivre donc…
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