Chassez le naturel, les COV reviennent au galop !

Si les performances énergétiques des projets occupent depuis près de 10 ans les devants de la scène, l’impact de nos constructions sur notre santé ne doit pas être négligé pour autant. En effet, nous passons 60 % à 80 % de notre temps à l’intérieur et parfois plus encore en hiver. Nous respirons, sans nous en rendre compte, tous les composants rejetés par les différentes parois. Il est donc primordial que notre attention soit attirée par la qualité des finitions mises en oeuvre, tant au sol, aux murs qu’aux plafonds.

  • 23 juillet 2019
  • 5 min
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Une première précaution à prendre est de ventiler en permanence et pas uniquement quand nous y sommes présents

Si les performances énergétiques des projets occupent depuis près de 10 ans les devants de la scène, l’impact de nos constructions sur notre santé ne doit pas être négligé pour autant. En effet, nous passons 60 % à 80 % de notre temps à l’intérieur et parfois plus encore en hiver.

Nous respirons, sans nous en rendre compte, tous les composants rejetés par les différentes parois. Il est donc primordial que notre attention soit attirée par la qualité des finitions mises en oeuvre, tant au sol, aux murs qu’aux plafonds.

Si nous sommes conscients que la qualité de l’air peut être médiocre dans un tunnel à l’heure de pointe, sommes-nous également conscients du nombre important de particules que nous respirons à l’intérieur ?

Ces composants organiques volatiles, appelés également COV, sont émis par les peintures, les vernis, les produits de nettoyage, les colles diverses, les solvants ou les moisissures. Un choix doit donc être fait parmi tous les produits disponibles sur le marché.

Chez nous, contrairement nos voisins français ou allemands, il n’y a pas de labels communs aux différents produits susceptibles d’être mis en oeuvre dans nos constructions, afin de garantir un taux maximum d’émanations toxiques.

Une première précaution à prendre est de ventiler en permanence et pas uniquement quand nous y sommes présents. Nous vous avons déjà présenté différentes solutions au travers des news précédentes. En complément d’une ventilation adéquate, le choix de matériaux « sains » limitera les risques pour votre santé.

Les peintures à l’argile, à la chaux ou à l’huile

D’un pouvoir couvrant comparable aux produits avec solvants, ces peintures offrent toute la gamme de la palette NCS ou RAL. Vous ne serez donc pas limités dans vos choix.

Même si elles sont « naturelles », ces peintures n’en restent pas moins lavables et conviendront pour la plupart des supports intérieurs.

La définition des peintures « naturelles » est assez difficile à cerner. On retiendra qu’elles ne dépassent pas la norme européenne 2004/42/CE définissant le nombre de grammes de COV par litre et préféreront les composants d’origine végétale ou minérale (chaux, argile, huile de lin, caséine…) aux résines issues des industries pétrochimiques.

L’argile, pour respirer en intérieur

Au traditionnel plafonnage en plâtre ou en plaques de carton-plâtre, il existe à ce jour un grand nombre de variantes. Attardons-nous sur la solution alternative la plus répandue : l’enduisage à l’argile.

Ce matériau, naturel par essence, offre de nombreux avantages :

  • Le premier étant la régulation naturelle de l’hygrométrie intérieure, évitant les problèmes de moisissures et de condensation.
  • Ensuite, il permet aux murs enduits de continuer à respirer et à évacuer l’humidité qu’il contiendrait. Il peut s’agir par exemple d’humidité ascensionnelle présente dans les constructions plus anciennes.
  • L’argile n’a pas besoin d’être peinte et sa couleur naturelle est apaisante.
  • Et enfin, il n’émet pas de composants dangereux pour la santé.

Le cumul de ces avantages justifie l’engouement croissant pour ce matériau tant pour leurs murs que pour leurs plafonds. Toutefois, la gamme de solutions envisageables ne se limite pas à l’argile, elle s’étend également aux Mortex ou aux Tadelakt.

Le bois allie confort et nature

Incontournable, le bois est le matériau d’intérieur naturel par excellence, s’il n’est pas traité avec des produits toxiques !

En effet, les différents revêtements de sol synthétiques libèrent généralement des quantités importantes de COV. Le bois, ou certains panneaux de type OSB3 ou OSB4 évitent ces dégagements volatiles. De plus, ce matériau naturel offre une surface de contact plus chaude que des carrelages ou de la pierre naturelle : un gain non négligeable en confort durant les périodes froides.

Toutefois, cet engouement pour les produits « verts » ne doit pas vous faire perdre de vue que la mise en oeuvre du bois nécessitera des précautions à la pose en terme d’hygrométrie qui devront être scrupuleusement respectées, au risque de devoir recommencer rapidement le travail.

Ainsi, pour obtenir un intérieur plus sain pour votre santé et pouvoir respirer à pleins poumons sans risque, de nombreuses solutions coexistent et peuvent être mises en oeuvre.

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