Qu’en sera-t-il à l’avenir ?
Ce mois de juillet nous l’a rappelé, nous pouvons être confrontés à de longs épisodes de chaleur, même dans nos contrées.
Lorsque le soleil brille et que le mercure monte, de plus en plus de constructions se retrouvent, à l’image des maisons italiennes ou des pays du Sud avec leurs volets fermés empêchant le soleil de pénétrer par de petites fenêtres percées dans des murs massifs.
Toutefois, le mode de construction dans notre pays n’est pas identique à celui de ces pays qui connaissent cette chaleur depuis longtemps. Nos murs sont moins massifs et nos fenêtres de dimensions plus imposantes.
Qu’en sera-t-il à l’avenir ? Devrons-nous nous adapter ?
Les garanties PEB actuelles
Pour toutes les nouvelles constructions ou pour les rénovations lourdes, les logiciels et rapports PEB mentionnent un indicateur de surchauffe (vert, orange ou rouge).
Cet indicateur est calculé en fonction de l’inertie du bâtiment (sa faculté à résister aux changements de températures), de la taille et de l’orientation des fenêtres, des protections solaires pour des fenêtres ainsi que des ombrages éventuels.
Il s’agit toutefois d’un calcul théorique sur base de données standardisées et de moyennes qui peuvent être dépassées lors de périodes de sécheresses ou de canicules.
Ce n’est donc pas parce qu’un bâtiment répond aux exigences PEB en termes d’indicateur de surchauffe qu’il ne présente pas de risque d’être en surchauffe à certains moments de l’année lors que les conditions météo diffèrent des modèles PEB.
Des protections solaires essentielles
Le plus efficace pour éviter la surchauffe est de limiter la quantité de chaleur entrante dont les premiers points d’entrée sont les vitrages.
L’idéal est donc que les vitrages ne soient pas exposés directement au rayonnement solaire et soient à l’ombre lorsque le soleil est au zénith.
Ces ombrages peuvent être créés par le bâtiment lui-même ou par des protections extérieures (stores, volets, persiennes…). Il peut s’agir de systèmes manuels ou automatiques.
Ne considérez toutefois les systèmes d’automatisation (stores qui se ferment seuls lorsque la température monte) que comme un « plus » et non comme une nécessité.
Si vous comptez sur ce seul élément pour garantir votre confort intérieur, vous pourriez vous retrouver dans le noir dès que le soleil pointe son nez.
Des baies dimensionnées adéquatement avec le bon facteur solaire
Il est donc essentiel de limiter les baies exposées au soleil zénithal ou de prévoir des vitrages avec un facteur solaire le plus bas possible.
Pour faire simple, ce facteur solaire, entre 0,25 environ et 1, caractérise la facilité avec laquelle le soleil passe au travers du vitrage. En dessous de 0,4, on évoque le terme de facteur « antisolaire ».
Une inertie incontournable
Pour éviter la surchauffe, outre la question des baies, des ombrages, des protections et de leurs facteurs solaires (qui peut varier selon les orientations), il est nécessaire que la construction soit massive ou semi-massive.
Ainsi, elle ne se réchauffe pas trop vite, ce qui est le principal risque avec nos constructions de plus en plus isolées, dans lesquelles la chaleur rentre par des grandes baies et ne sait plus en sortir.
Nos constructions étant techniquement très différentes des constructions de nos cousins du Sud, il est indispensable de prendre en compte ces différents éléments afin d’éviter de devoir vivre dans des fours ou dans le noir dans les années à venir !
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