Dans un bâtiment bien isolé, la chaleur rentre bien plus facilement qu’elle ne ressort…
La canicule en cette fin juin nous l’a rappelé : dans un bâtiment bien isolé, la chaleur rentre bien plus facilement qu’elle ne ressort. Les fenêtres sont, en grande partie, responsables de ce phénomène qui s’accentue avec l’augmentation des exigences d’isolation depuis quelques années.
Rassurez-vous, il est toutefois possible de prendre quelques précautions pour éviter ces désagréments lorsque le soleil brille au zénith.
Un vitrage solaire
La majorité de la chaleur entre dans une construction par ses châssis et plus particulièrement par ses vitrages, en fonction de leur surface, de leur orientation et de la propriété de ceux-ci à laisser passer la chaleur solaire. Le facteur g du vitrage caractérise cette valeur. Il sera en moyenne de 0,85 (85 % de la chaleur incidente sur le vitrage passe au travers de celui-ci) pour un simple vitrage, 0,75 pour un double vitrage classique, 0,65 pour un double vitrage basse émissivité, 0,37 pour un double vitrage à haut rendement et 0,52 pour un triple vitrage. Éviter la surchauffe commence donc par un choix pertinent du vitrage qui sera posé.
Des protections adéquates et mobiles
Pourquoi alors ne place-t-on pas un vitrage HR (haut rendement) sur tous les châssis ? Simplement parce que si la chaleur à faire entrer dans le bâtiment en été doit être limitée, en hiver le phénomène est inversé : le vitrage doit laisser passer un maximum de lumière. C’est pourquoi il peut être utile de combiner le choix d’un vitrage avec des ombrages naturels environnementaux saisonniers ou avec des protections solaires mobiles qui ne seront déployées que lorsque cela sera nécessaire. Préférez les modèles de stores ou screens extérieurs qui stopperont en moyenne 80% la chaleur avant qu’elle n’entre. De faible utilité à cet égard, les rideaux ou les stores intérieurs n’empêchent pas la chaleur de rentrer dans la construction (environ 20% d’efficacité).
Une consommation théorique de surchauffe
Les calculs PEB sont très sensibles à cette problématique. En effet, un indice de surchauffe est calculé pour chaque projet soumis à PEB, principalement, en fonction de son orientation, de son inertie et de la composition de ses parois. Au-dessus d’une valeur de 1000 Kelvin par heure de gains excédentaires, les modèles PEB considèrent qu’il existe un risque de surchauffe. Au-delà de 6500 Kelvin par heure, le projet devra être adapté pour repasser sous cette limite. Avec l’avènement de la PEB, la surchauffe devient un élément majeur à traiter. S’en prémunir devient incontournable par l’ajout de protections mobiles extérieures de préférence automatisées.
Découvrez d’autres articles ou actualités :
Quel enduit en priorité : extérieur ou intérieur ?
Audit énergétique… Simplifié ou pas, à vous de voir !
Comment négocier son emprunt hypothécaire ?
Anticiper un maximum de choix avant le démarrage de vos chantiers
Vos abords ont également un impact sur l’environnement