Trouver un organisme prêteur et négocier ensuite avec lui les meilleures conditions.
Les banques ne prêtent plus aux jeunes ménages que 90% de la valeur du bien, sauf exception à la règle. Il faut avoir un bon bas de laine ou faire appel à la solidarité familiale (souvent l’aide des parents) pour acheter son habitation. Ce constat étant posé, comment bien négocier son emprunt hypothécaire ?
Une idée de base s’impose : l’offre que l’organisme financier vous fera n’est pas figée. Il s’agit d’un accord commercial entre deux parties. Il est négociable. La première chose à entreprendre face à l’organisme prêteur est de faire jouer la concurrence.
N’hésitez pas à consulter plusieurs établissements. Une fois en possession de l’offre la plus intéressante, rien ne vous empêche de retourner voir les concurrents et de leur demander mieux encore. Après tout, ils ne peuvent vous dire que « oui » ou « non ». Et si le prêteur ne peut pas vous offrir un meilleur taux, peut-être vous offrira-t-il d’autres avantages.
Explications.
Comparez d’abord le taux annuel effectif global (TAEG). Il reprend la totalité du coût du crédit et les frais exposés. Il est calculé de la même manière partout.
Le prêteur qui propose le TAEG le plus bas est donc le prêteur le moins cher. Ou alors posez-vous cette simple question : combien vais-je payer chaque mois pour un même montant emprunté, sur une même durée ?
Sachez que plus vous aurez d’apport et plus le taux que vous proposera le prêteur sera avantageux. Raccourcir la durée du prêt, c’est aussi bénéficier de meilleurs taux, car le risque augmente avec le temps pour le banquier. Si vous envisagez de contracter un crédit dans une banque où vous n’êtes pas encore client, proposez une diminution de taux contre le transfert des comptes et le versement du salaire.
Et si vous avez déjà contracté un emprunt hypothécaire et que vous pensez le renégocier ?
Calculez bien ! La différence entre l’ancien et le nouveau taux doit être importante vu les pénalités à débourser. Il faut aussi que l’emprunt ne soit pas trop ancien puisque lors des premières années de remboursement, vous avez surtout remboursé de l’intérêt et non du capital. Le client devra donc emprunter une grosse somme et s’acquitter d’abord d’intérêts, alors qu’il les a déjà payés depuis des années.
Le taux n’est pas tout !
Il y a tellement de formules de taux, de durées, de montages fiscaux, de frais connexes… Prenez du temps pour tout comparer. Pour obtenir un taux intéressant, devrez-vous prendre un compte à vue dans cette banque ?
- Combien cela va-t-il vous coûter chaque année ?
- Devrez-vous souscrire à des assurances vie, habitation ou familiale ?
- Celles-ci offriront-elles de bonnes couvertures ? Vous a-t-on parlé d’une expertise ?
- Quel en sera le coût ?
- Y a-t-il des frais de dossier ?
- Une fois mis bout à bout tous ces frais, est-ce que le taux proposé est toujours aussi intéressant ?
Le consommateur a tout intérêt à prendre sa calculette. Certaines offres couplées, malgré leur taux alléchant en apparence, sont finalement plus chères. Les primes des assurances solde restant dû, par exemple, varient fortement d’une société à une autre.
Il est parfois bien plus avantageux d’opter pour une banque qui ne va peut-être pas vous offrir le meilleur taux du marché, mais qui va vous soumettre de bonnes assurances, des frais connexes réduits et un vrai conseil financier et fiscal. Qui dit crédit hypothécaire, dit aussi aspect fiscal important…
Le meilleur choix de formule de taux dépendra aussi du moment où vous faites votre crédit, du marché et de votre projet. Le banquier peut vous faire économiser des centaines d’euros en vous proposant, par exemple, de ne prendre une hypothèque sur votre bien que pour la moitié du montant emprunté, avec un mandat pour l’autre moitié. Cela a pour effet direct de diminuer considérablement vos frais chez le notaire. C’est un exemple parmi d’autres…
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