Ventilation : quelques pistes s’imposent dès aujourd’hui
Si la norme de ventilation, la NBN D 50-001 est là pour assurer un taux de renouvellement d’air suffisant au sein de nos constructions, il n’en reste pas moins que l’idéal est de mettre en oeuvre des matériaux qui produisent le moins de particules volatiles possible : toute pollution non produite ne devra plus être évacuée.
Même si le contexte normatif reste relativement flou, quelques pistes s’imposent dès aujourd’hui à vous.
Des composés organiques volatils ?
Vous en aurez sans doute déjà entendu parlés, les COV (composés organiques volatils), sont émis par les matériaux de construction et principalement par les parachèvements des différentes parois de votre habitation, ou de votre construction en générale.
Il s’agit de petits éléments organiques, invisibles, qui se gazéifient à température ambiante et qui se mélangent à l’air que nous respirons.
Ils sont plus connus sous le nom de formaldéhyde, phénol…
Tous les composés organiques volatils ne sont pas mauvais pour l’homme : tout dépend de leur type et de leur concentration dans l’air ambiant.
Pour ceux qui sont potentiellement dangereux, des niveaux à ne pas dépasser ont été fixés : ces niveaux maximum sont appelés LCI (Lowest Concentration of Intérest).
Le cadre législatif
Un Arrêté royal du 8 mai 2014 a imposé des maxima pour plus de 170 composants organiques volatils pour les matériaux de parachèvement des sols.
Il n’est toutefois pas facile à transposer dans la pratique lorsque vous souhaitez effectuer un choix dans le cadre d’un projet de construction ou de rénovation : peu d’informations sont présentes sur les emballages des produits disponibles dans notre pays.
Par contre, si vous faites vos courses ou vos approvisionnez chez nos voisins français, il vous sera possible de trouver le niveau d’émission de composés organiques volatils sur l’étiquette de nombreux produits sur une échelle qui s’étend de A+ à C.
Des labels volontaires
En l’absence d’un cadre légal strict en la matière, il reste la possibilité de trouver des labels sur certains matériaux de finition (matériaux pour les sols, les plafonds ou les murs).
Il n’en existe malheureusement pas encore qui s’intéresse uniquement à cette problématique, excepté le label EMICODE.
Il s’agit d’un label qui concerne uniquement les produits de pose des revêtements de sol (colles, mortiers, vitrificateurs, mastics, membranes d’étanchéités).
Il vise à garantir une faible émission de COV en répartissant ces produits en trois catégories (EC1plus (max 750microg/m3), EC1 (max 1000microg/m3) et EC2 (max 3000microg/m3)).
En complément, ceux qui s’y intéressent pourront également se tourner vers les labels GUT et PRODIS (notamment les niveaux d’émission et d’odeur des moquettes), Natureplus (durabilité d’un produit), Blue Angel (impact écologique sur la durée de vie du produit).
Rappelons que ces labélisations étant volontaires, il n’est pas toujours aisé de les trouver sur les produits et qu’il sera généralement nécessaire de se tourner vers des magasins ou entreprises spécialisées pour y avoir accès.
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